La vie autonome : une révolution de l’esprit … aux armes les Wallons !

Nous vous proposons cet article en guise de réflexion tant il semble faire écho à nos échanges. Mais nous vous invitons à découvrir plus amplement Vie Autonome Canada

Une révolution de l’esprit – la vie autonome, une philosophie

Par Traci Walters[2] pour Vie Autonome Canada

Au début des années 1980, une nouvelle vision de la déficience commença à se répandre à travers le pays. Les traditionnels modèles caritatif et médical de la prestation de services devenaient intolérables pour de nombreux Canadiens handicapés qui contestaient la prise de décision par autrui, le contrôle de votre vie par autrui, la classification par autrui de votre employabilité ou non employabilité et enfin, l’orientation de votre avenir par autrui. S’inspirant du Civil Rights Movement des Etats-Unis, ils réclamaient un revirement de pouvoir et rejetaient les stéréotypes négatifs et l’oppression.

La philosophie et le mouvement de vie autonome furent développés en réaction aux modèles courants de prestation de service. En général, la société percevait la déficience comme un déficit et les personnes handicapées étaient considérées comme des « maladies » ayant besoin de soins. Contrairement aux paradigmes traditionnels, le modèle de VA encourage les personnes handicapées à contrôler leur propre vie, à examiner toutes les possibilités, à prendre leurs propres décisions, à prendre des risques et même à se tromper pendant le processus d’apprentissage. La philosophie de VA promeut l’autodétermination, l’accomplissement personnel et la fierté de sa condition de personne handicapée.

La philosophie de VA n’a pas changé de prémisse au cours des trente dernières années. Seules se sont dégagées de nouvelles stratégies d’exécution et d’application. La philosophie de VA est fondamentalement centrée sur un changement perceptuel, à savoir, la manière dont la personne se perçoit et perçoit la société dans laquelle elle vit. Considérer la déficience comme un problème est, selon l’optique des personnes handicapées, une vision désuète et démodée. La déficience n’est pas un obstacle en soi – ce sont les entraves environnementales et comportementales qui le sont. L’intervention, le soutien par les pairs, l’entraide et l’élimination des obstacles sont des solutions correctives. La déficience est une composante naturelle de l’expérience humaine.

Allan Simpson (l’un des fondateurs de Vie autonome au Canada) a un jour declare « la vie autonome n’est pas seulement un résultat, c’est aussi un processus. Dans une démarche de VA, les stratégies d’approche des buts et des enjeux sont tout aussi importantes que les buts eux-mêmes. »

Les recherches nous ont prouvé que « l’habilitation d’une personne intensifie sa capacité de participation à la vie communautaire; par ricochet, la sensibilisation sociétale s’accroit et d’importants changements se produisent non seulement dans la vie de la personne mais encore au sein de la communauté dans son ensemble. En aidant les personnes handicapées à se percevoir comme des membres précieux et contributeurs de la société, nous avons provoqué une révolution – une révolution de l’esprit. Rien n’est plus puissant que ça et de nombreux changements positifs en ont résulté.»[3]

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