Revenons-en au BAP :

- je suis convaincue par sa nécessité et utilité. C’est enfin une réelle politique d’intégration des PH dans la société. En étant le gestionnaire pratique, en organisant les aides utiles, nous sommes les réels acteurs de notre vie. Nul ni personne ne pourra supprimer notre handicap, mais nous laisser « debout » (je suis para!) sur tout ce que nous pouvons encore faire est primordial dans ce qui nous reste d’autonomie.

- Au-delà des différentes aides matérielles, cette aide humaine est précieuse. Bien sûr que nous en avons TOUS besoin, certains plus que d’autres. Je serais d’avis, à terme, de la généraliser et que les montants soient fonction des réels besoins. Je pense ainsi qu’il est important de le mettre en place avant que le réseau social de la PH ne s’épuise ou s’évapore. Il est à soutenir, lui aussi! Et on fait tous que les vrais amis sont rares, qu’on soit ou non handicapé!

- Dans le même ordre d’idées, je pense qu’il faut le mettre en place avant une recherche d’institution. En terme de coût comme pour l’intégration.

- Le BAP doit aussi permettre de sortir de chez soi : faire des courses, un loisir, entretenir un réseau…C’est aussi en sortant de chez nous que nous participons à la société et qu’ainsi elle s’habituera et pensera plus à nous. Je suis aussi convaincue par l’ouverture des services dits généraux à tous et non à des services spécialisés handicap.

- Il est par contre utile de professionnaliser les aidants par une formation spécifique complémentaire : c’est quoi le handicap? Une personne ou une maladie qui pourrait être contagieuse?! Tant les aidants concrets que ceux qui organisent ces services. Cela permettra d’améliorer la qualité de l’aide apportée, ce qui est bien utile (roulement de personnel, horaires variables,…)

- Tout le monde n’est pas en mesure de gérer son BAP seul. C’est une solide organisation : tous les services généraux doivent être aptes à le faire si cela s’avère utile pour la personne (mutuelle, CPAS, SAC…)

Voilà, ce sont quelques idées qui complètent sans doute les vôtres!

Je souligne aussi positivement l’attitude de l’AWIPH par son ouverture dans cette démarche qualitative. C’est avec eux que l’on a une chance d’y arriver, certainement pas contre eux. Ce dernier commentaire ne présage en rien de votre attitude, je le mets juste pour donner mon point de vue sur la question;-)

B.